dimanche 23 mai 2010

"Busing it" in Vancouver...

Comme je le disais dans un post récent, je prenais pas mal le bus en récemment pour me rendre au boulot. Les transports en commun, à Paris, on y avait échappé, ce qui était une vraie chance. Je crois qu'on aurait pas supporté aussi longtemps de se faire des 30-40 minutes de métro bondé pour se rendre au boulot et en revenir. Brice, ou qu'on soit, il aime pas le bus, il a le mal des transports. Mais ici quand même, rien à voir. J'avais 35-45 minutes de bus (aller) par jour et ça ne me dérangeait pas. Je pensais d'ailleurs faire un petit post à ce sujet. Donc voilà:

D'abord, une grande partie des bus à Vancouver est électrique. Ils sont reliés à des fils suspendus, qui ne sont certes pas très heureux dans le paysage, mais que finalement on fini par oublier.
L'avantage évidemment, c'est le côté écolo, pas de pot d’échappement nauséabonds et polluants.
Le désavantage, c'est que les bus ne peuvent pas se doubler, car leurs tiges les en empêche. Donc s'il y a un bus en panne, ou qui s'arrêtent à tous les stop pour prendre des passagers, le bus de derrière (qui n'est pas forcément le même numéro) est obligé d'attendre.
Ça arrive d'ailleurs que les bus "déraillent" et dans ce cas, le chauffeur enfile son petit gilet jaune fluo et sort avec sa tige façon velux pour raccrocher son bus.
Lorsqu'il y a des travaux sur la route, obligeant le bus à se décaler de plus d'une voie, il y a en général une personne des travaux qui s'occupe de le décrocher avant, et une autre pour le raccrocher après la zone de travaux (les bus ont une batteries qui leur permet quand même d'avancer pendant quelques kilomètres sans alimentation).



Ça c'est pour ceux qui s'intéressent à l'aspect technique....:P

Les bus à Vancouver, ils sont très bien pensés, et pour tous les types de passagers. Un système de suspension permet au chauffeur d'abaisser le niveau de son bus pour faciliter la montée des poussettes ou des personnes à mobilité réduite. Il y a une même une rampe qui se déplie au niveau de la porte avant et rend l'accès facile aux fauteuils roulants.
A l'intérieur, l'avant du bus est réservé en priorité aux fauteuils et poussettes, avec des sièges qui se relèvent pour faire de la place. Lorsque qu'un passager "à roulettes" monte dans le bus, le chauffeur lui demande toujours où il descend, et attend que les freins de la poussette/du fauteuil soient enclenchés avant de redémarrer.
Les bus sont même conçus pour les cyclistes: un rack pouvant accueillir 2 vélos se déplie sur le pare-choc avant. Idéal pour les bicycletteux fatigués ou qui préfèrent ne pas affronter une côte menaçante sur leur route.
Par contre, les gros chiens sont interdits dans le bus. Seuls les animaux de compagnie en cage sont acceptés (à l'exception des chiens pour aveugle)...


Il y a plusieurs types de bus. Ceux qui s'arrêtent tous les deux blocs (en général plutôt électriques), et les "express" qui parcourent des plus grandes distances et ne s'arrêtent que sur les gros croisements (ceux là tournent au diesel, mais sont de plus en plus hybrides diesel/électrique). A l'intérieur, tous les arrêts sont annoncés par une voix électronique suave, et affichés sur un écran digital. En revanche il n'y a pas de carte, ni à l'intérieur ni aux arrêts. Il vaut donc mieux savoir à l'avance où l'on va (le site de Translink, la compagnie des transports en communs de Vancouver, permet de trouver sans problème son itinéraire). Cependant les chauffeurs seront toujours heureux de vous renseigner et vous indiquer à quel arrêt descendre. Lorsque la belle voix électronique ou l'affichage ne fonctionne pas, j'ai même vu des chauffeurs annoncer chaque arrêt eux-mêmes (et suffisamment fort pour que les passagers à l'arrière l'entendent).

Les arrêts de bus ne sont pas toujours faciles à voir, mais une fois qu'on sait à quoi ils ressemblent, on les trouve sans mal. Il s'agit en général d'un poteau en métal avec un signe rectangulaire bleu et jaune. Pas d'horaires ni de carte, mais un numéro à 5 chiffres. Si on envoie ce numéro par texto au 33333, on reçoit dans les quelques secondes les horaires des prochains bus à passer. Et c'est un texto gratuit !



Les gens ici se plaignent que les bus sont souvent en retard et que les chauffeurs ne sont jamais sympa....Pour ce qui est du retard, j'ai rarement eu à attendre plus de 15 minutes, et le bus que je prenais le matin passe en général toutes les 7-8 minutes. Pour ce qui est des chauffeurs, je dirais au contraire qu'ils sont exceptionnellement gentils et souriants, par rapport aux transports en communs en France, ou en tout cas à Paris (enfin ça, c'est pas difficile).
Sur le tronçon East Hastings, que je traversais le matin, il y a beaucoup de SDF et de gens qui n'ont pas d'argent. S'ils demandent poliment, le chauffeur accepte 98% du temps de les transporter gratuitement. Par contre attention, s'ils essaient de tricher et de monter par la porte arrière, c'est dehors, faudra attendre le prochain...

Une autre différence, c'est qu'il n'y a pas de contrôleurs. Comme la montée est obligatoirement par la porte avant, c'est le chauffeur qui s'assure que les passagers ont un titre de transport. Contrairement à la France, il faut avoir l'appoint pour acheter un ticket à bord ($2.50), le chauffeur ne perd pas de temps à rendre la monnaie, c'est une machine qui délivre le ticket. D'ailleurs parfois la machine tombe en panne, et donc là, c'est "free ride" (transport gratuit). J'ai aussi vu des chauffeurs prendre volontairement des passagers gratuitement en fin de soirée ou la nuit...Si après ça on me dit que les chauffeurs Vancouverois sont pas sympa....

Une dernière différence, qui reflète tout à fait la mentalité du pays, c'est que très souvent, les passagers disent merci au chauffeur en descendant. Et même s'ils descendent par la porte arrière, il est très courant d'entendre un "Thank you driver !" à l'autre bout du bus, auquel le chauffeur répondra systématiquement par un "You're welcome"....

1 commentaire:

  1. C'est étrange, la première et seule autre fois ou j'avais vu des bus électriques commeça reliés à des fils, c'était dans mon livre de russe, en quatrième: en URSS ça s'appelait trolleybus.

    Le bus électrique c'est plus écolo si et seulement si l'électricité est produite de façon écolo ! Si c'est des centrales à charbon (comme très souvent aux USA par exemple) ce n'est pas du tout écolo. Je ne sais pas comment elle est produite en Colombie Britannique donc je réserve mon jugement sur votre assertion !

    RépondreSupprimer