dimanche 19 février 2012

Christmas 2011: Maritime Museum

27 décembre, c'est notre dernier jour. Nous retournons en ville pour visiter quelques autres petites boutiques. En particulier le magasin de tissu Joann fait des super promos sur les patrons (25 centimes l'unité) pour cause de déménagement. Donc je saute sur l'occasion d'enrichir encore ma collection (qui n'en a pas besoin mais bon, difficile de passer à côté).


Et oui, j'ai fait 209.20 dollars d'économie! Pas mal pour un mardi... Pour les curieuses qui voudrait connaître en détails le contenu de mon achat, c'est ici

Cette fois c'est au Blue Schorcher, un grand café à quelques rues du B&B que nous déjeunons. Toujours aussi calme et "cozy", je suis définitivement impressionnée par les cafés qu'on trouve dans cette ville, et qui n'ont rien à envier à ceux de Portland ou Vancouver au niveau de l'ambiance et l'accueil.

La météo s'est vraiment dégradée et l'après-midi nous nous abritons au Columbia River Maritime Museum, musée très intéressant et détaillé sur la découverte, l'histoire et les particularités de la rivière. Le Musée présente évidemment tous les détails de l'expédition Lewis et Clark, ainsi que l'histoire de la navigation sur la Columbia River.
Ce que j'en retiens surtout c'est que l'embouchure de la Columbia est une zone très difficile à franchir et qui a vu de nombreux naufrages: on compte autour de 1000 épaves dans cette zone, ce qui lui vaut le nom de Graveyard of the Pacific, le cimetière du Pacifique.



A l'embouchure, les courants déchaînés de l'océan rencontrent ceux, contraires, de la rivière. S'ajoutent à cela les conditions météo défavorables la plupart du temps et les "glissements de terrains" qui s'opèrent au fond de l'embouchure, causant la formation des bancs de sable.
Les difficultés sont telles que des pilotes se sont spécialisés dans la traversée de l'embouchure. Ils prennent la barre des navires qui entrent/sortent et s'assurent de leur traversée sans encombre. Le plus impressionnant finalement, outre le fait qu'ils connaissent l'embouchure comme leur poche, reliefs du fond compris, c'est leur manière de monter à bord des navires en question. À bord d'un bateau plus petit, ils s'approchent du paquebot et grimpent l'échelle sur les flancs du navire pour atteindre le pont. Rebelote dans l'entre sens, où cette fois il leur faut sauter depuis l'échelle dans le bateau en dessous afin d'éviter de se faire écraser entre les coques des deux bateaux. Le tout dans des conditions de roulis parfois extrêmement dangereuses.
Autant dire qu'ils se font bien payer pour leur service.





Astoria est aussi le lieu d'une des école de sauveteurs les plus réputée, où tous les élèves sont mis à l'épreuve sur le terrain dans les conditions naturelles.



Adjacent au musée, accosté au quai, on peut visiter le Columbia #104, dernier bateau-phare à avoir opéré dans les années 70. Comme son nom l'indique le bateau servait à guider les navires approchant la côte, là où il n'était pas possible de construire un phare. l'équipage comptait 17 marins qui partageaient des quartiers étroits pendant des périodes de 3 semaines, à environ 7 km de la côte.





Le musée présentait d'autre part une exposition temporaire sur l'art du tatouage et comment les marins ont répandu cette pratique découverte durant leurs voyages.


Les tatouages de marin avaient tous une signification, porteur de bonne chance ou témoignage d'un voyage lointain.


Sailor Jerry était un des marins/tatoueurs les plus réputé d'Hawaï.
Il développa un style de tatouage inspiré de ses voyages en Asie du Sud-Est.

Le musée était très intéressant et finalement assez dense en information.
Le soir nous avons prévu pour notre dernière "sortie" à Astoria d'aller au Columbian Theater, une vieille salle de cinéma où on vous sert de la bière et des pizzas pendant le film, et où le balcon a été aménagé avec des canapés et des tables. Pour $4 dollars (pizza non-comprise) on a l'impression de regarder un film à la maison (puriste de l'acoustique s'abstenir, c'est pas du surround là-dedans!)

Le lendemain matin, l'heure est venue de reprendre la route pour Vancouver.
Au final nous avons beaucoup apprécié notre petit séjour loin de la frénésie de Noël...On en aurait presque oublié qu'on était au mois de décembre.
Astoria est vraiment une petite ville que je recommande si vous décidez de vous aventurer sur la côte ouest américaine. L'ambiance est sans doute beaucoup plus touristique en été, mais même en hiver, nous y avons trouvé notre compte...


1 commentaire:

  1. Merci pour votre récit et les magnifiques photos de mer. A propos de tatouage de marin, je viens justement de lire une nouvelle de Sylvia Plath (poétesse américaine) qui raconte une séance de tatouage d'un marin : "L'aigle à quinze dollars"...

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