Award Night at the Fringe

Dimanche soir (20 septembre), j'ai eu l'honneur de remettre le Volunteer's Choice Award (le prix spécial des bénévoles) à l'un des spectacle du Fringe Festival.
Juste après la représentation du spectacle The Power of Ignorance, j'ai retrouvé Alexa, l'autre bénévole qui le remettait avec moi, pour qu'on prépare un peu notre présentation.

On ne savait pas trop si il fallait se "saper" ou non, et puis comme on avait porté toute la semaine le t-shirt des volontaires, on a décidé que oui, aller, on allait se faire belle. Donc petite robe noire et talons.

Nous avons improvisé quelques minutes avant un petit speech de présentation, trois mots dont on espérait qu'ils feraient au moins sourire le public. On nous a annoncé backstage juste au début de la cérémonie que le spectacle qui recevait le prix était...The Honeymoon Period is Officially Over, ce qui m'a fait très plaisir car j'avais adoré ce spectacle.

Nous voilà donc sur scène :

-Hello, on est là pour remettre le prix spécial des bénévoles.
-Vous nous reconnaissez sans doute pas car habituellement on est habillé comme ça (là on déplie nos t-shirts)
- Mais ce soir pour l'occasion on s'est dit qu'on allait s'habiller un peu plus relax
(rires)
-On est vraiment très heureuses de remettre ce prix au noms des bénévoles. Être bénévole c'est vraiment une expérience passionnante car ça nous donne l'occasion de voir tout un tas de spectacles formidables, et d'en discuter longuement après.
-Et ce soir, le prix revient donc à....
etc...

C'était plutôt rigolo à faire et ma partenaire de scène, que je rencontrais tout juste, était très sympa. Après ça il y a eu plusieurs autres prix, puis David, le directeur du festival, a annoncé les spectacles sélectionnés au "Pick of the Fringe".
Je vous explique brièvement : Durant le festival, à la sortie de chaque salle, les spectateurs devaient remplir une petite carte en mettant une note au spectacle qu'ils venaient de voir. Si un spectacle comptabilisait 100 cartes, alors les organisateurs faisaient la moyenne de sa note. Les 4 spectacles avec la moyenne la plus haute bénéficient ainsi de 3 représentations supplémentaires dans le week-end qui suit le Festival, et tous dans la même salle (donc parfois une salle plus grande que celles dans laquelle ils jouaient la semaine précédente). C'est donc le choix des spectateurs qui permet aux spectacles de vivre encore un peu.
Parmi les quatre spectacles séléctionnés, il n'y en a qu'un seul que j'ai vu (the Honey Moon toujours), donc c'est bien, je vais essayer d'aller en voir un ou deux autres.

Nous ne nous sommes pas joints à l'after-party, la fête qui a suivi la remise des prix, mais mardi soir a eu lieu la Volunteer Appreciation Party, la fête organisée par l'équipe pour les bénévoles.
C'est un peu triste de se dire que le festival est fini, Granville Island va redevenir le lieu touristique le jour et désert la nuit qu'elle est le reste de l'année, et chacun des membres de l'équipe va s'en aller pour de nouvelles aventures...jusqu'à l'année prochaine.

Happy b-day !

Samedi 19 septembre nous avons fêté mon anniversaire. Contrairement aux années précédentes, et dans un esprit de "networking" toujours, cette année je voulais faire ça à l'extérieur de la maison.

J'ai donc cherché un endroit où les invités pourraient boire un verre et faire connaissance, se déplacer librement (ne pas être assis à la même place et face à la même personne toute la soirée).
Et j'ai trouvé (ou plutôt on m'a indiqué) le Shebeen Whisky House. C'est le troisième établissement d'un groupe situé dans Gastown et composé du Irish Heather (pub irlandais), de Salty Tongue (un excellent restaurant de style très britannique) et du Shebeen. A l'origine, le Shebeen était en fait une salle à part, reservée aux soirées privées. Devant la popularité du lieu, les patrons ont décidé de l'ouvrir au public. La particularité du Shebeen est d'offrir une carte des whisky impressionnantes - jugez-en par vous-même :

On peut cependant toujours réserver tout ou une partie de la salle (qui contient environ 60 personnes) pour des soirées privées. En l'occurence ce soir-là, il y avait un autre groupe dans la salle, mais ça ne nous a pas dérangé.
Au total, j'avais dû inviter une trentaine de personne, et 25 se sont déplacées. Mon idée de faire se rencontrer des gens que je connaissais mais qui ne se connaissaient pas entre eux a bien marché, et je crois que tout le monde a passé un bon moment.
Vers la fin de soirée est arrivé James, un Ecossais qui loge en ce moment chez Janet et Christine. Autant dire que le whisky, ça ne lui fait pas peur, et il a bien insisté pour que Brice et moi goûtions quelques uns des crus...Enfin, bu cul-sec on goûte pas grand-chose, si ce n'est le mal de crâne le lendemain (enfin je parle pour Brice, moi ça allait :P).
L'endroit était un peu bruyant mais globalement ça allait et j'ai passé une très bonne soirée...
Et puis mes copines m'ont offert un nouveau sac à main (apparemment Marie était outrée par mes goûts en terme de sac et a décidé d'y remédier...Moi ça me va !), avec lequel, c'est sûr, je vais trouver du boulot...

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2009 Vancouver International Fringe Festival

Le Fringe Festival durait du 10 au 20 septembre, avec je crois un total de 67 spectacles différents et des représentations tous les jour de 17h à 23h (13h le week-end), dans environ 15 salles. La majorité des salles se trouvaient sur Granville Island, mais certaines étaient plus excentrées (Commercial Dr ou East Hastings...)

Dès que j'ai eu un programme entre les mains, je me suis donc rendue au box office pour réserver mes billets pour la semaine entière.

Vendredi 11 :
J'ai commencé seule avec Cam and Legs, un spectacle de "marionnette" mettant en scène sans paroles un petit personnage sans tête dont le rêve est de faire la couverture de DJ Magazine. Il achète dans une brocante un vieil appareil photo...qui prend vie et l'accompagne dans ses balades....
Vous l'aurez compris c'était plutôt un spectacle tout public, assez bien fait (le marionnettiste a en fait "habillé" sa main d'un pantalon et pull...ses doigts font office de bras et jambes, mais il n'a donc pas de tête), même si le contenu n'était pas toujours très "intense" (beaucoup de balades sur son skate).
Un peu plus tard la même journée, Brice m'a rejointe pour voir Grade 8, un monologue de 60 minutes d'un père racontant comment il a élevé sa fille seul. Le texte était très touchant, raconté en prose mais parfois avec des rythmes et des rimes qui accentuait le sens...Je pensais qu'il s'agissait d'une histoire vraie, mais pour avoir discuté avec le comédien quelques jours plus tard, Brice m'a dit qu'en fait non, c'était de la fiction...
Le soir-même, nous avons vu The First Time, interprété par 4 comédiens cette fois, qui racontaient chacun des premières fois : premier baiser, premier amour, etc...Sympathique mais pas inoubliable...

Le Samedi je faisais du bénévolat pour le VIFF, donc pas de spectacle, mais nous avons retrouvé le soir Clotilde et Pau...sur Granville Island...Mon bénévolat m'a aussi donné droit à une bonne quantité de ticket boisson au bar du Festival, et donc nous avons passé la soirée à en profiter :)

Le dimanche, grand soleil, nous avons passé l'après-midi à Second Beach sur English Bay avec Melanie B, et ne sommes allés voir de spectacle que le soir. En l'occurence il s'agissait de Red Bastard, un comédien encore une fois seul sur scène, accoutré d'un costume rouge grotesque. Son truc à lui c'est de se moquer du public et de provoquer ses réactions. Il était assez drôle, mais je regrette que son spectacle se soit composé de 45 minutes de "farces" de de provoque, et de 15 min de "contenu" durant lesquelles il se permet des critiques acerbes des Etats-Unis (dont il est originaire)...et quelques moqueries sur le Canada. J'aurais aimé qu'il y ait un plus grand équilibre entre ses bouffonneries et son discours critique...

Le lundi j'ai fait ma première "shift" en tant que "Venue Captain" (non contente d'avoir déjà passé 2 semaines sur le gala d'ouverture, j'ai signé pour du travail supplémentaire pendant le festival). En gros il s'agit de superviser les bénévoles présents pour la billetterie et l'accueil (dans une salle), et de s'assurer que tout se passe bien entre le moment où les spectateurs arrivent et le moment où on les fait rentrer dans la salle. C'était la première fois que je faisais ça, et j'étais assignée au Waterfront Theater, une des plus grosses salles du Festival (enfin 210 places, c'est pas non plus l'angoisse).

Après ça, Brice et moi sommes allés voir Afterlife, encore un monologue (il y en avait beaucoup au festival, peut-être même la majorité), d'une jeune femme qui jouait successivement trois rôles de femmes différents : une infirmière à la fin du 19e siècle, une femme au foyer dans les années Cinquantes et une "Executive Woman" dans les années 90, chacune avec les préoccupations liées à son époque et à la pression sociale. La première consacre sa vie à essayer d'avoir un enfant. La seconde s'interroge sur sa place dans la société au-delà de épouse et mère de famille. La troisième essaye de savoir comment elle peut sortir de la spirale infernale dans laquelle sa carrière de business woman l'a enfermée.
J'ai beaucoup aimé ce spectacle, même si les thèmes sont "classiques" je l'ai trouvé très bien joué et écrit.

Le mardi soir nous avions décidé d'aller voir 2 spectacles sur Commercial Dr :
Biograhy of the Dead and Dying puis The Seven Lives of Louis Reies.
Le second était malheureusement complet, mais nous avons quand même vu le premier.
Une jeune écrivain(e?) prend résidence dans le demeure d'un auteur qui s'est suicidé. La maison est soi-disant hantée, et la jeune femme espère y trouver l'inspiration pour un nouveau roman. Isolée, elle cherche à fuir son propre fantôme, celui de son mari, tout en essayant de séduire le gardien de la maison et de ne pas sombrer dans la folie...mouais...
Personnellement, je n'ai pas été convaincue (et Brice non plus d'ailleurs). J'ai d'ailleurs été assez rassurée de lire dans le Georgia Straight (hebdomadaire culturel gratuit de Vancouver) une critique de la pièce qui disait que des râles et des cris sur scène ne sont pas synonymes d'intensité dramatique...sans parler de la baignoire que les deux comédiens déplacent et retournent pendant tout le spectacle, en interlude entre chaque scène...J'ai toujours un peu du mal avec ce genre de mises en scènes "symbolique"....

Le Mercredi nous sommes une nouvelle fois allé voir un spectacle "off Island" (c.à.d. dans une salle hors de Granville Island...et en l'occurence à deux blocks de la maison). Le Peter n' Chris Show est un spectacle joué pas deux jeunes de vingt ans. L'un est décidé à devenir responsable et trouver du travail. L'autre préfère se contenter de "funemployment". Le spectacle est une succession de sketches bourrés de références télé et cinéma, et très bien joué avec pour tout décors deux cubes en bois.

Le jeudi j'ai vu ma pièce préféré (je ne le savais pas encore à ce moment-là mais maintenant je peux le dire) the Honeymoon Period is Officially Over (La lune de miel est officiellement terminée). Encore une fois, une comédienne seule sur scène, mais qui interprète pas moins de 8 rôles humains différents, ainsi qu'un chat, un hamster, un paon, des poules, un saxophone et...du feu.
Chaque personnage a un accent différent (la comédienne est britannique) y compris le chat et le hamster. Le spectacle raconte la relation d'un jeune couple qui traverse une période de doute, se marie puis finalement se sépare. C'est remarquable, et vraiment très très bien interprété. J'ai particulièrement adoré le chat, très Thomas O'Malley (une pointe plus filou), et le saxophone avec sa voix de musicien de jazz noir américain. J'ai aussi apprécié le fait qu'il y avait une vraie histoire, avec plusieurs personnages et dialogue, contrairement à tous les monologues vus jusqu'à présent.

Jeudi soir c'était mon anniversaire...et j'avais signé pour 3 heures de bénévolat au Fringe de 19h30 à 22h30 ! (ah bah bravo, ça c'est de la "dedication"). J'ai fait une nouvelle fois Venue Captain, cette fois sur la plus petite "salle" du Fringe. Il s'agissait en fait d'un van, dans lequel 4 spectateurs pouvaient choisir entre 3 spectacles différents. A en croire par les rires qui sortaient le spectacles devait être vraiment drôle. Le spectacle durait 20min environ.
Après ça, Marie et Guillaume m'ont fait la surprise de venir nous rejoindre et nous sommes allés au bar du Fringe, écouler les derniers tickets boissons qui me restaient. Il y avait un groupe de musique live, et il se trouve que c'était aussi l'anniversaire de deux autres fille (une bénévole que je connaissais et une autre personne). Du coup on a eu droit à un "joyeux anniversaire" chanté live en version jazzy..plutôt cool.

Le vendredi soir, deux nouveaux spectacles : Lavignia:A Modern fairy Tale of Gigantic proportions, ou comment une petite fille de 12 ans mesurant 2m50 rêve de faire de la danse classique et se réfugie dans un monde fantastique dont elle est l'héroïne pour échapper aux railleries de son entourage...Le tout interprété par une grande fille d'au moins 30 ans, habillée en justaucorps et chaussons de ballet. Plutôt tout publique aussi celui-là, mais encore une fois bien joué et mis en scène.
Puis Nggrfg (comprendre Negger Fag, Nègre PD). Un jeune homme raconte des épisodes marquant de sa vie qui lui ont fait comprendre que être noir homosexuel (au cas où le titre n'était pas clair) en particulier en Alberta (la cambrousse du Canada), c'était pas facile tous les jours. Un récit très touchant et drôle.

Samedi, petit break du théâtre pour faire la fête ( les photos prochainement)
et dimanche, dernier spectacle : the Power of Ignorance, où le Gourou Vegan nous a fait son séminaire pour nous apprendre que "Ce que l'on ne sait pas ne peut pas nous nuire" et nous prôner la Puissance de l'Ignorance. Un one-man-show bourré de second degré évidemment, et très drôle.

A l'issu de ce spectacle, je suis allée me changer dans les toilettes de la salle pour enfiler une belle robe....Mais ça c'est une autre histoire...

Sneak Peak No 3

Voici un coin du salon que nous avons mis un peu de temps à organiser : le coin bureau.

Les étagères et la planche/bureau sont posés depuis longtemps, mais il nous manquait les accessoires de stockage.
En guise de tiroir, nous avons opté pour des boites (Ikea).
Voilà donc notre petit espace de "travail", d'où j'imprime mes cv et je remplis mon agenda...

Fringe Festival : Opening Gala

Depuis la fin août je fais du bénévolat pour le Fringe Festival, le festival de théâtre qui a lieu chaque année sur Granville Island. En particulier, je me suis retrouvée (je sais pas trop comment) assistante de la Coordinatrice Évènementielle, Pamela Reynolds, qui s'occupe de l'organisation du Gala d'ouverture.
Comme je l'expliquais dans un message récent, mon boulot consistait à classer et regrouper les donations de plus d'une centaine de commerçants et artistes de l'ile et de Vancouver.

Chaque objet avait été rangé dans un sac, parfois regroupé en lot avec d'autres, et classé dans une certaine catégorie avec numéro (C2 pour le 2e objet de la catégorie "Culture" par exemple). J'avais passé la veille à organiser tout ça, 7 catégories pour une centaine de lot, chacun dans son petit sac en papier, sa feuille d'identification jaune agrafée et son numéro écrit dessus en grosses lettres rouges. Le jour J j'avais pour mission de superviser les volontaires et de répartir leurs tâches. Pour le gala qui avait lieu à l'Arts Club Theater, tous les objets avaient été sortis de leurs sacs et exposés sur des tables dans le "lobby" du théâtre, par une équipe de volontaires.

La soirée était découpée comme suit :
Ouverture des portes à 19h00, avec pour commencer 50 minutes d'enchères silencieuses durant lesquelles les spectateurs faisaient le tour des tables et inscrivaient leur nom sur une feuille en face de l'enchère qu'ils souhaitaient mettre pour tel ou tel lot. Puis 1h00 de spectacle avec divers "performers", suivi d'enchères "classiques" pour des lots avec des valeurs plus élevées (par exemple un lot de passes et tickets pour divers festivals ayant lieu à Vancouver, valeur estimées à plus de $2000 !)
Pendant ce temps, bibi garde les tables couvertes d'objet (environ $15 000 de valeur totale).

Ensuite les spectateurs revenaient dans le lobby pour une deuxième séance d'enchères silencieuses pendant 40 min.

Puis les enchères étaient closes, et le spectacle reprenait pour 40min, avec des comédiens qui présentaient quelques minutes de leur spectacle en avant-première du Festival.

C'est pendant ce laps de temps que le boulot des bénévoles pour les enchères silencieuses devenait "fun". Une fois les feuilles d'enchères rassemblées, il fallait transformer la zone d'enchère en zone de "paiement" et donc en 1/2 heure, remettre tous les objets dans leurs sacs (et donc savoir quel objet va dans quel sac en fonction de son numéro A2, O9, C7...). J'avais briefé les bénévoles qui surveillaient les tables en leur disant de bien se familiariser avec chaque objet de leur section, pour être capable de réagir vite.
Le tout s'est passé sans encombre (même si à un moment on a cru avoir égaré O9 et O11...qui étaient en fait caché derrière O6...on se fait des montées d'adrénaline comme on peut, hein...).

Lorsque les spectateurs sont sortis, ils ont donc découverts les gentilles "caissières" qui les attendaient pour recevoir leur argent et leur donner leur lot en échange...le seul problème c'est que les noms des enchérisseurs gagnants n'avaient pas été annoncés à la fin du spectacle (problème technique apparemment), du coup personne ne savait si leur enchère avait été la plus forte ou bien si quelqu'un avait surenchéri une fois leur dos tourné...un petit moment de confusion donc, certaines personnes sont parties sans se poser la question mais la majorité a pu finalement empocher ses achat...Globalement tout le monde était content et il paraît que l'organisation était remarquable comparée à l'année précédente (et oui, allez, entre nous, je crois que je vais me permettre de ramasser quelques-uns de ces lauriers...)

L'expérience était vraiment sympa et m'a valu de recevoir un "kick-ass pass", en gros un accès illimité à tous les spectacles du festival pour moi et un invité (le "Volunteer Pass" classique ne permet de rentrer dans la salle que s'il reste des places 5 minutes avant...et donc de faire la queue devant chaque spectacle sans garantie de le voir).

Autant dire que cette semaine, Brice et moi allons passer du temps au théâtre...

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Cooking Experience 2

Le 5 septembre, nous avons fait notre seconde "Cooking Experience". Marie et Guillaume n'ont pas pu se joindre à nous et nous avons donc improvisé à la maison un repas avec Clo, Pau et Mélanie B.

Nous sommes allés faire les courses au Granville Island Market : légumes et herbes, boeuf de l'Alberta (excellent !) et Tiger Prawns (Crevettes "Tigres" parce que crues elles sont tigrées en deux tons de gris). Ça représente un budget un peu plus important que la dernière fois ($20 par personne contre un peu moins de $16 la dernière fois), mais le marché de Granville Island est à lui seul une expérience qui mérite le détours.

Retour ensuite à la maison, après quelques ingrédients supplémentaires achetés à l'IGA et un arrêt au liquor store évidemment.

Au menu :
Tapas de crevettes sautées à l'ail et huile d'olive (préparées par Pau)
Wok de boeuf aux cinq épices et légumes fondants (bibi)
Fondant au Chocolat (Clotilde)

Nous avons même fait une tentative de crème anglaise maison, malheureusement pas complètement concluante, la cuisson étant extrêmement délicate (s'il y a des experts qui veulent bien partager leurs astuces, on est preneur !)

Notre petite cuisine a sans problème fait l'affaire avec trois cuistos, et mon banc a servi pour la première fois sa fonction désirée : une place pour ceux qui participent à la préparation par leur présence et leur enthousiasme !

Un nouveau régal donc (mais on en doutait pas)...

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911 Please Hold...

Ce week-end, je suis allé à la boulangerie de nos amies Janet et Christine.
Dans la rue c'était un peu ambiance "Seine Saint Denis" un soir de match.
Deux personnes bricolaient leur Van lorsque des petites "gouttes de feu" (très jolies au demeurant) ont commencé à s'écouler sous le véhicule.
On appelé le 911 (qui nous a mis en attente !!!) et on a attendu de voir si la jolie voiture noire toute neuve allait aussi prendre feu.
Finalement les gentils pompiers sont arrivés (en moins de 2 minutes, encadrés des policiers qui ont bloqué l'accès à la route) et ont tout éteint, ça a quand même pris au moins 10 minutes avant qu'il n'y ait plus de flamme.

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Volunteering and Networking

Je me doutais bien qu'en arrivant ici, le boulot n'allait pas tomber tout cuit dans mon assiette (avec en prime un "Welcome, we've been waiting for you" en chocolat sur le dessus...)
Mais, j'avoue, secrètement, j'espérais que la recherche se ferait vite...

Appeler des gens pour obtenir un rendez-vous, me "vendre", ça n'est pas mon point fort...Mais avec l'entraînement on progresse, pas vrai ? Et du coup à défaut de gagner en expérience de travail (pour l'instant) je gagne en expérience de recherche...

La première étape, paradoxalement, ça a été de déterminer ce que je cherchais...J'en suis pas encore tout à fait sure, mais je commence à avoir une petite idée...Grâce au site www.skillset.org, j'ai réussi à déterminer que j'avais en particulier les qualifications d'une "Production Coordinator"...Alright, coordinateur de prod it is, donc j'ai commencé à orienter mes recherches dans cette direction.

Il y a deux ans, j'avais fait la rencontre de Krista Kelloway, qui travaillait à l'époque chez Brightlight Pictures, une des plus grosses boites de prod locale. Je l'avais prévenue que je comptais revenir, et à notre arrivée, je lui ai fait signe. Très gentiment, elle a accepté de me donner des conseils sur mon cv et sur où et comment chercher du travail.

A Vancouver, l'industrie du film est un peu répartie en deux parties. D'un côté, les grosses productions américaines, qui viennent "sous-traiter" leurs tournage en Colombie-Britannique. C'est en effet attractif pour eux car ils bénéficient d'avantages fiscaux (crédits d'impôts), le taux du dollar Canadien est avantageux, et la Colombie Britannique offre des conditions de tournage, des décors naturels et des professionnels de "high value"...
De l'autre il y a les boites locales, qui produisent des programmes "Canadiens" (beaucoup de documentaires, des téléfilms, des films de cinéma).

Donc d'une part les américains, ils viennent tourner à Vancouver des séries comme Stargate, Caprica (la suite de Battle Star Galactica), et des films aux budgets moins importants comparés à ceux qu'ils dépensent à Hollywood...

Pour travailler sur ce type de prod, il faut d'abord et avant tout faire partie d'un syndicat. On ne peut pas être embauché sans cela. Les syndicats ont signé des conventions collectives et s'assurent que les conditions de travail et les salaires minimaux sont respectés. Pour le job qui m'intéresse, il y a deux syndicats IATSE, le plus gros, et ACFC, le petit qui monte (au grand damn de IATSE). Pour devenir membre de l'un comme de l'autre, il faut déjà avoir de l'expérience du travail (480 jours pour IATSE.. 30 pour ACFC), et puis on envoie son inscription, les frais de 75$ ou 85$ et on attend que le comité se réunisse et vote ou non l'intégration du technicien dans le syndicat (ici on dit "union")...
J'ai donc envoyé mon dossier IATSE au mois de juillet, et j'attends le mois de septembre que leur décision soit prise.
Pour ACFC, il fallait que j'obtienne ce qu'ils appellent une attestation de BC Film Industry Orientation Course...un cours magistral de deux jours sur les bases à connaître de ce qui se passe sur un tournage, doublé du certificat WHMIS sur les substances dangereuses sur le lieu de travail (C'est fou ce qu'il y a comme produits chimiques potentiels dans la fabrication d'un film, surtout en construction et décor, mais aussi costumes, effets spéciaux, etc...je pense que moi dans mon bureau, tant que je me met pas à renifler mon typ-ex ou le toner de l'imprimante ça devrait aller...)

Bref, suite à deux examens "à livre ouvert" j'ai donc obtenu ce certificat, et déposé mon dossier chez ACFC ce matin...

Deuxième étape : commencer à se faire des contacts, et faire savoir aux gens que je suis là...
le site BC Film Commission, ainsi que celui de IATSE et de la Director's Guild of Canada (le syndicat des réalisateurs) affichent tous une liste mise à jour de manière hebdomadaire avec les prods en court ou sur le point de commencer...Donc je décroche mon petit téléphone et j'appelle, un par un (ou plutôt une par une car il s'agit essentiellement de femmes) les coordinatrices de prod référencées sur la liste...
" Bonjour, Je m'appelle Melanie Zaffran, j'arrive de France, j'ai 5 ans d'expérience en production et j'aimerais avoir la possibilité de venir me présenter à vous en personne..." Je vous la fais en simple et en français, mais en substance c'est mon petit topo...

Première constatation : Chez Stargate, Caprica, Psych, etc (les grosses machines qui tournent longtemps) l'assistant me suggère gentiment d'envoyer un cv, sans plus de conviction...En revanche dans les prods plus modestes, j'arrive en général à parler à la personne qui m'intéresse, qui me suggère soit de rappeler plus tard, soit de lui envoyer mon cv à elle directement, soit carrément de passer le lendemain matin (!)
Deuxième constatation : C'est toujours mieux d'appeler AVANT que le tournage ne commence, en début de prépa, lorsque tout est encore calme et que les gens sont plus disponibles...

Donc depuis disons début août, j'ai peaufiné mon petit "pitch" perso (avec des phrases récurrentes comme "get my foot in the door", "show my face", "I was tired of Paris I needed a change"...etc). J'appelle donc régulièrement des bureaux de prod et je me balade aux quatre coins de la ville pour "montrer mon visage" aux gens à qui j'ai parlé au téléphone...Je dis au quatre coins de la ville, car je me ballade littéralement du nord au sud et de l'est à l'ouest. Les studios sont évidemment situés à l'extérieur du centre de Vancouver, donc à 1h00 de la maison en moyenne, en transport en commun...mais bon, ça vaux la peine, et puis ça fait toujours un petit quelque chose de voir une flèche en papier "Stargate - Production Office" au détour d'un couloir...
La partie sympa c'est que tous les gens que je suis allée rencontrer m'ont tous accueillie très gentiment, me souhaitant la bienvenue et bon courage dans la recherche de mon boulot...la partie moins sympa c'est que tous me disent que c'est assez calme en ce moment, il y a beaucoup moins de boulot que d'habitude et beaucoup de gens qui cherchent, et en plus avec les JO qui arrivent en Février, beaucoup de prods ne vont pas démarrer tous de suite, pour ne pas avoir à s'interrompre pendant le bazar monumental des Olympiades...(une m'a même conseillée de chercher un boulot de serveuse...)
Mais tous gardent mon cv sous le coude, certains passent même des coups de fil devant moi pour savoir si leur copains cherchent pas une assistante, certains m'appellent pour me dire qu'ils ont transféré mon cv à untel ou untel, d'autres me donnent d'autres noms à contacter...All in all, ça prend du temps, mais ça avance...un de ces quatre, quelqu'un va m'appeler pour me proposer un boulot parce que mon cv aura circulé entre 5 paires de mains et sera arrivé jusqu'aux siennes...J'espère.

Mais bon, en attendant ce fameux coup de fil, pas question de se tourner les pouces (la déco d'intérieur ça va bien deux minutes)...Alors je me suis lancée dans le bénévolat. D'une part pour m'occuper, mais aussi pour rencontrer des gens, me "faire connaître", et puis sur le CV le bénévolat ça fait toujours bien, en particulier par ici..

Vous avez déjà pu voir quelques images du Queer Film Festival, ainsi que du tournage de court-métrage pour le Mighty Asian Movie Making Marathon. J'ai enchaîné tout de suite après avec le Fringe Festival, festival de théâtre sur Granville Island, qui a la particularité de faire une programmation sans sélection préalable. Premier arrivé, premier servi, et donc on peut y voir des spectacles très bien...comme d'autres...moins...C'est donc le bouche à oreille et le choix du spectateur qui fait (ou non) la popularité d'un spectacle.

Bref, je me suis donc inscrite pour faire du bénévolat, et je sais pas trop comment, je me suis retrouvée assistante de la Coordinatrice des Evénements. Je participe en particulier à l'organisation du Gala d'ouverture du Festival, avec Silent et Live Auction (Silent Auction ce sont des enchères où les participants inscrivent sur un bout de papier le prix qu'ils sont prêt à mettre pour l'objet, et à la fin on découvre qui a mis le plus et l'emporte. Live auction ce sont des enchères classiques...)

Me voici donc enfouie sous environ 120 donations de différents commerçants, artistes, festivals etc.. de Vancouver, avec pour mission d'organiser le suivi et le classement de tous les prix ( Ça va du tableaux d'art aux bijoux, aux places de spectacles ou passes pour des festivals, au bon d'achat pour des salons de beauté aux paniers garnis...) Ça me change de la billetterie du Queer, et je retrouve une ambiance de travail en bureau, avec une équipe des plus sympathique...Le bonus c'est le Gala (c'est le premier jour) et ma participation me donne droit à un passe d'accès gratuit à tous les spectacles du festival qui suivent ! Sans oublier les contacts que cela crée, et les références professionnelles locales ( à la différence des références que j'ai pour l'instant, qui sont mes employeurs français...)...

Autant dire que mes quelques participations canadiennes récentes se sont retrouvées illico presto sur le dessus de mon cv, histoire de montrer aussi que depuis que je suis arrivée je me bouge (depuis un mois en tout cas...)

J'en suis là donc, le gala d'ouverture c'est le 9 septembre, les prochains jours vont donc être occupés à son organisation et en parallèle je continue mon "démarchage" auprès des bureaux de prod...