dimanche 20 septembre 2009

2009 Vancouver International Fringe Festival

Le Fringe Festival durait du 10 au 20 septembre, avec je crois un total de 67 spectacles différents et des représentations tous les jour de 17h à 23h (13h le week-end), dans environ 15 salles. La majorité des salles se trouvaient sur Granville Island, mais certaines étaient plus excentrées (Commercial Dr ou East Hastings...)

Dès que j'ai eu un programme entre les mains, je me suis donc rendue au box office pour réserver mes billets pour la semaine entière.

Vendredi 11 :
J'ai commencé seule avec Cam and Legs, un spectacle de "marionnette" mettant en scène sans paroles un petit personnage sans tête dont le rêve est de faire la couverture de DJ Magazine. Il achète dans une brocante un vieil appareil photo...qui prend vie et l'accompagne dans ses balades....
Vous l'aurez compris c'était plutôt un spectacle tout public, assez bien fait (le marionnettiste a en fait "habillé" sa main d'un pantalon et pull...ses doigts font office de bras et jambes, mais il n'a donc pas de tête), même si le contenu n'était pas toujours très "intense" (beaucoup de balades sur son skate).
Un peu plus tard la même journée, Brice m'a rejointe pour voir Grade 8, un monologue de 60 minutes d'un père racontant comment il a élevé sa fille seul. Le texte était très touchant, raconté en prose mais parfois avec des rythmes et des rimes qui accentuait le sens...Je pensais qu'il s'agissait d'une histoire vraie, mais pour avoir discuté avec le comédien quelques jours plus tard, Brice m'a dit qu'en fait non, c'était de la fiction...
Le soir-même, nous avons vu The First Time, interprété par 4 comédiens cette fois, qui racontaient chacun des premières fois : premier baiser, premier amour, etc...Sympathique mais pas inoubliable...


Le Samedi je faisais du bénévolat pour le VIFF, donc pas de spectacle, mais nous avons retrouvé le soir Clotilde et Pau...sur Granville Island...Mon bénévolat m'a aussi donné droit à une bonne quantité de ticket boisson au bar du Festival, et donc nous avons passé la soirée à en profiter :)

Le dimanche, grand soleil, nous avons passé l'après-midi à Second Beach sur English Bay avec Melanie B, et ne sommes allés voir de spectacle que le soir. En l'occurence il s'agissait de Red Bastard, un comédien encore une fois seul sur scène, accoutré d'un costume rouge grotesque. Son truc à lui c'est de se moquer du public et de provoquer ses réactions. Il était assez drôle, mais je regrette que son spectacle se soit composé de 45 minutes de "farces" de de provoque, et de 15 min de "contenu" durant lesquelles il se permet des critiques acerbes des Etats-Unis (dont il est originaire)...et quelques moqueries sur le Canada. J'aurais aimé qu'il y ait un plus grand équilibre entre ses bouffonneries et son discours critique...


Le lundi j'ai fait ma première "shift" en tant que "Venue Captain" (non contente d'avoir déjà passé 2 semaines sur le gala d'ouverture, j'ai signé pour du travail supplémentaire pendant le festival). En gros il s'agit de superviser les bénévoles présents pour la billetterie et l'accueil (dans une salle), et de s'assurer que tout se passe bien entre le moment où les spectateurs arrivent et le moment où on les fait rentrer dans la salle. C'était la première fois que je faisais ça, et j'étais assignée au Waterfront Theater, une des plus grosses salles du Festival (enfin 210 places, c'est pas non plus l'angoisse).

Après ça, Brice et moi sommes allés voir Afterlife, encore un monologue (il y en avait beaucoup au festival, peut-être même la majorité), d'une jeune femme qui jouait successivement trois rôles de femmes différents : une infirmière à la fin du 19e siècle, une femme au foyer dans les années Cinquantes et une "Executive Woman" dans les années 90, chacune avec les préoccupations liées à son époque et à la pression sociale. La première consacre sa vie à essayer d'avoir un enfant. La seconde s'interroge sur sa place dans la société au-delà de épouse et mère de famille. La troisième essaye de savoir comment elle peut sortir de la spirale infernale dans laquelle sa carrière de business woman l'a enfermée.
J'ai beaucoup aimé ce spectacle, même si les thèmes sont "classiques" je l'ai trouvé très bien joué et écrit.


Le mardi soir nous avions décidé d'aller voir 2 spectacles sur Commercial Dr :
Biograhy of the Dead and Dying puis The Seven Lives of Louis Reies.
Le second était malheureusement complet, mais nous avons quand même vu le premier.
Une jeune écrivain(e?) prend résidence dans le demeure d'un auteur qui s'est suicidé. La maison est soi-disant hantée, et la jeune femme espère y trouver l'inspiration pour un nouveau roman. Isolée, elle cherche à fuir son propre fantôme, celui de son mari, tout en essayant de séduire le gardien de la maison et de ne pas sombrer dans la folie...mouais...
Personnellement, je n'ai pas été convaincue (et Brice non plus d'ailleurs). J'ai d'ailleurs été assez rassurée de lire dans le Georgia Straight (hebdomadaire culturel gratuit de Vancouver) une critique de la pièce qui disait que des râles et des cris sur scène ne sont pas synonymes d'intensité dramatique...sans parler de la baignoire que les deux comédiens déplacent et retournent pendant tout le spectacle, en interlude entre chaque scène...J'ai toujours un peu du mal avec ce genre de mises en scènes "symbolique"....


Le Mercredi nous sommes une nouvelle fois allé voir un spectacle "off Island" (c.à.d. dans une salle hors de Granville Island...et en l'occurence à deux blocks de la maison). Le Peter n' Chris Show est un spectacle joué pas deux jeunes de vingt ans. L'un est décidé à devenir responsable et trouver du travail. L'autre préfère se contenter de "funemployment". Le spectacle est une succession de sketches bourrés de références télé et cinéma, et très bien joué avec pour tout décors deux cubes en bois.



Le jeudi j'ai vu ma pièce préféré (je ne le savais pas encore à ce moment-là mais maintenant je peux le dire) the Honeymoon Period is Officially Over (La lune de miel est officiellement terminée). Encore une fois, une comédienne seule sur scène, mais qui interprète pas moins de 8 rôles humains différents, ainsi qu'un chat, un hamster, un paon, des poules, un saxophone et...du feu.
Chaque personnage a un accent différent (la comédienne est britannique) y compris le chat et le hamster. Le spectacle raconte la relation d'un jeune couple qui traverse une période de doute, se marie puis finalement se sépare. C'est remarquable, et vraiment très très bien interprété. J'ai particulièrement adoré le chat, très Thomas O'Malley (une pointe plus filou), et le saxophone avec sa voix de musicien de jazz noir américain. J'ai aussi apprécié le fait qu'il y avait une vraie histoire, avec plusieurs personnages et dialogue, contrairement à tous les monologues vus jusqu'à présent.

Jeudi soir c'était mon anniversaire...et j'avais signé pour 3 heures de bénévolat au Fringe de 19h30 à 22h30 ! (ah bah bravo, ça c'est de la "dedication"). J'ai fait une nouvelle fois Venue Captain, cette fois sur la plus petite "salle" du Fringe. Il s'agissait en fait d'un van, dans lequel 4 spectateurs pouvaient choisir entre 3 spectacles différents. A en croire par les rires qui sortaient le spectacles devait être vraiment drôle. Le spectacle durait 20min environ.
Après ça, Marie et Guillaume m'ont fait la surprise de venir nous rejoindre et nous sommes allés au bar du Fringe, écouler les derniers tickets boissons qui me restaient. Il y avait un groupe de musique live, et il se trouve que c'était aussi l'anniversaire de deux autres fille (une bénévole que je connaissais et une autre personne). Du coup on a eu droit à un "joyeux anniversaire" chanté live en version jazzy..plutôt cool.

Le vendredi soir, deux nouveaux spectacles : Lavignia:A Modern fairy Tale of Gigantic proportions, ou comment une petite fille de 12 ans mesurant 2m50 rêve de faire de la danse classique et se réfugie dans un monde fantastique dont elle est l'héroïne pour échapper aux railleries de son entourage...Le tout interprété par une grande fille d'au moins 30 ans, habillée en justaucorps et chaussons de ballet. Plutôt tout publique aussi celui-là, mais encore une fois bien joué et mis en scène.
Puis Nggrfg (comprendre Negger Fag, Nègre PD). Un jeune homme raconte des épisodes marquant de sa vie qui lui ont fait comprendre que être noir homosexuel (au cas où le titre n'était pas clair) en particulier en Alberta (la cambrousse du Canada), c'était pas facile tous les jours. Un récit très touchant et drôle.


Samedi, petit break du théâtre pour faire la fête ( les photos prochainement)
et dimanche, dernier spectacle : the Power of Ignorance, où le Gourou Vegan nous a fait son séminaire pour nous apprendre que "Ce que l'on ne sait pas ne peut pas nous nuire" et nous prôner la Puissance de l'Ignorance. Un one-man-show bourré de second degré évidemment, et très drôle.



A l'issu de ce spectacle, je suis allée me changer dans les toilettes de la salle pour enfiler une belle robe....Mais ça c'est une autre histoire...



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