J'essaie de rattraper le retard sur le récit de notre été, avec en particulier un épisode plutôt sportif, un week-end de kayal intensif - et quand je dis intensif, c'est pas des blagues, environ 40 km en deux jours, 8 à 10heures passées sur l'eau à pagayer.
Tout à commencé à
Deep Cove. Deep Cove ça fait un an qu'on en entend parler, par Marie surtout qui y a déjà fait une bonne demi-douzaine de sortie au moins. Deep Cove se trouve à l'embouchure de
Indian Arm, un bras de mer qui remonte vers le Nord depuis Vancouver Harbour. L'activité phare là-bas, c'est donc de louer des kayaks pour quelques heures et faire le tour de la "Cove" en question, mais on peut aussi louer à la journée et partir en expédition dans le bras Indien...ce que nous avons fait.
Expédition Kayak/camping donc, départ le Samedi à 11h et retour le Dimanche...TBA
Qui dit camping dit tente, sacs de couchage, nourriture et beaucoup d'eau. On a eu un peu peur en voyant notre chargement cumulé que ça ne rentre pas (il aurait fallu choisir entre l'eau et la bière, tough choice !) mais en fait on imagine pas ce que ça peut contenir ces kayaks, on aurait pu en mettre 1/2 plus au moins.
Nous voilà donc bien chargés, deux kayak doubles (Clot, Pau et yours truly), un single (Guillaume n'a malheureusement pas pu se libérer, étant dans la dernière ligne droite des finitions de son projet et donc Marie est venue seule) et un canoe double avec nos trois visiteurs de passage, Natan, Julie et Romain.
Nous avons remonté le bras en longeant la côte Ouest, qui comparativement à la côte Est m'a parue la moins "peuplée" (mais je me trompe peut-être): quelques maisons sur le bord les premiers km, et puis après c'est de la forêt dense qui surplombe l'eau.
Nous avons fait des pauses dans les seules deux plages accessibles de ce côté, avant d'arriver à notre "campground".
Dès la pause déjeuner, 2h après le départ, les filles n'ont pas résisté à faire un petit plongeon Il est interdit de faire des feux de bois sur cette côte, mais c'est sans compter sur l'ingéniosité de Mac
PauGuyver, qui est venu avec sa barquette en alu, du charbon et une petite grille. Pas question de faire l'impasse sur le barbecue et on a eu droit au poulet, saucisses et légumes grillés de circonstance. A défaut de "open fire", on a quand même profité en fin de soirée d'un petit feu de barquette tout à fait respectable...
Quand on voit l'état de dessèchement du sol, on comprend vite qu'un feu de bois ne serait pas une bonne idée...
Romain, très impressionné par les "soins culinaires" de Pau.
Oui on fait du camping, mais question nourriture y'a toujours un certain "standing" Brice et moi avons dormi à la belle étoile (la
tente "2 secondes" Quechua, laissée par nos amis Belges, c'est pratique, tu la lances en l'air elle se déplie toute seule, mais en terme d'économie d'espace, c'est pas ça, donc en kayak pour le coup on oublie). J'avais un peu peur de me réveiller avec un ours me léchant le visage, mais en fait non et nous avons pu profiter d'un magnifique ciel étoilé, loin de la pollution lumineuse de la ville, avec même quelques étoiles filantes.
Le lendemain, petite expédition dans "l'intérieur". Brice, en vrai aventurier et en se dirigeant à l'oreille, nous a dégoté un petit coin idyllique: une bordure de ruisseau d'eau fraîche. Là c'est vraiment du pur "Into the Wild" façon "Lost": on se fraie un chemin à travers la végétation pour finalement se poser au bord du cours d'eau et profiter de l'isolement (...à 8).
On serait bien resté là toute la journée, mais il faut penser au trajet du retour. On remet donc tout dans les bateaux et c'est reparti pour 4 à 5 heures de pagaiement. Le trajet direct ça nous suffisait pas, alors on a commencé par faire le tour de l'île qui se trouvait en face, pour aller jeter un oeil (de loin ) à l'autre rive du bras de mer. Puis redescente vers le sud, à contre-courant /contre-marée, bravant qui plus est les vagues latérales que les bateaux à moteurs (un peu trop fréquents d'ailleurs dans le coin) nous balancent généreusement...
Pause déjeuner et goûter sur les même plagettes que la veille (seuls endroits possibles de toute façon). La fin du voyage se fait longue, et le dernier quart, où l'on essaie desespérement d'apercevoir le débarcadère, paraît un peu interminable. Autant dire qu'à l'arrivée vers 18h30, on a pas traîné, une fois les kayaks dechargés, triés, poubelles vidées, etc...chacun est rentré chez soit pour aller se coucher :P
Au final, un super week-end tout de même, pas aussi "sauvage" qu'on aurait pu le souhaiter, car la zone est très fréquentée par les bateaux à moteur, qui montent et descendent en 2 heures ce que nous avons fait en 8, mais une vraie escapade estivale comme on aime tant en faire (une fois par an...).
merci à Julie et Romain pour l'itinéraire ci-dessus que je me suis allègrement permise de copier/coller depuis leur blog...